Le début d'une histoire

Mon absence sur ce blog depuis quasiment deux semaines n'est pas sans signification.

D'abord elle est rassurante...Pourquoi ? me direz-vous... Simplement parce que cela signifie que je me sens très bien (voire très très très bien) ici, sur le campus de University of Calgary, que j'y rencontre dans gens géniaux, que je fais le tour du monde à chaque soirée grâce à la diversité des étudiants internationaux qui vont, comme moi, étudier ici durant une année ou un semestre.

Ensuite, mon silence illustre une des principales différences entre une université française et une université nord-américaine...Pourquoi ? Me direz-vous...Simplement parce que, ici, on s'occupe de nous, pauvres étudiants débarquant dans l'inconnu pays. Et oui, depuis mon arrivée, je n'est pas beaucoup de temps pour loquer seule devant mon cher ordinateur. C'est ça vivre en résidence sur un campus, et plus largement être étudiant dans une grande fac ; de nombreuses activités sont proposées pendant la première semaine, appelée l'orientation week, mais surtout, il faut être disponible pour rencontrer autant de monde en si peu de temps...

Avant de plus amples détails sur la « campus life ». Revenons au tout début, à ma poisse naturelle. La faillite. Oui, pour ceux qui ne l'auraient pas compris, Zoom Airlines, la compagnie avec laquelle j'avais prévu de partir a cessé son activité deux jours avant mon départ. Souvenirs : Il est 22h, jeudi 28 août, cela fait 4 heures que mon job d'été à la banque est terminé, à moi les valises ! Hum Hum, « Maman, je vais vérifier sur le net les dimensions des bagages ». « Haaa ! ». « Koi joak ? » répondit maman. Je lisais, sur l'écran, désespérée : « Zoom Airlines sincerely regrets to advise its customers that it has suspended operations with effect from 19:00 hrs on Thursday 28 August 2008. Both Zoom Airlines Inc and Zoom Airlines Ltd, the Canadian and UK airlines, have started administration proceedings in their home countries. All Zoom flights have been cancelled and aircraft grounded.[...] Hugh and John Boyle, the founders of Zoom, said tonight: "We deeply regret the fact that we have been forced to suspend all Zoom operations. It is a tragic day for our passengers and more than 600 staff. » A tragic day...c'est sûr..."We are desperately sorry for the inconvenience and disappointment that this will cause passengers and those who have booked flights. » Je m'aperçu de suite que je comprenais très bien l'anglais. Bonne nouvelle. A cela s'ajoutait ça dans un article trouvé sur le net :  « Les voyageurs qui ont réservé leurs vols directement auprès de Zoom ne seront pas remboursés ». Bref, la poisse. Après avoir séché mes larmes, il fallait trouver un autre avion. Merci Air Canada. Pour un prix relativement raisonnable j'ai trouvé un départ de Roissy à 10h30 le samedi 30 août, avec deux escales, une à Montréal et une à Toronto, ce qui me faisait arriver à Calgary à 18h20, heure locale. J'allais donc découvrir le Canada en une journée, ou du moins deux aéroports au combien important au Canada...Palpitant et au combien non fatiguant.

Après une dernière soirée à Paris, rue Mouffetard, et un dernier confit de canard pour dire au revoir à la gastronomie française, en compagnie de ma chère amie de prépa, Séwé, il fallait se lever...tôt, 6h, pour prendre le superbe, le magnifique, RoissyBus, après bien sûr un dernier voyage en métro. Arrivée à Charles De Gaulle, ouf Séwé sait comment fonctionne un aéroport, contrairement à moi...Donc pas de problème. 16,7 de bagages. Moi qui croyais avoir pris trop de choses... C'est un bien beau Boing qui m'attend, arborant fièrement une jolie feuille d'érable canadienne.

Je découvris dès le début du voyage, grâce à ma voisine de Montréal, que je ne comprenais pas le québécois, et que finalement l'anglais c'était peut-être aussi simple... Je n'ai pas eu le courage de regarder des films en anglais. Shame on me. A moi Kung fu Panda (pas vraiment un chef-d'oeuvre) en frenchy version, et deux films français, « Ce que mes yeux ont vu », et « Notre Univers Impitoyable » (déjà mieux, voire bon). Arrivée à Montréal, douane, service de l'immigration, bagages, et nouvel avion. Autre poisse : mon permis d'études se termine le 30 avril, or j'ai des examens ce jour là, j'aurai donc du mal à quitter le Canada le soir même...Les autres ont des permis d'études allant ou jusqu'à fin juin, ou jusqu'à fin juillet, ou jusqu'à fin août. A moi l'administration du service d'immigration...Ô joie, Ô désespoir. Je verrai ça plus tard. Bref, j'embarque à bord d'un petit avion nommé « Jazz ». Direction Toronto que j'ai donc vu en arrivant. « Ca c'est fait... ». Arrivée à Toronto, cette fois-ci pas besoin de récupérer mes bagages pour les remettre sur un tapis quelques mètres plus loin. J'attends, une heure, je découvre que les Canadiens ont certainement une longueur d'avance sur nous concernant l'égalité homme/femme.

Nouvel avion mais même paysages, le Canada est bien vaste, ce n'est donc pas une légende. Il est bien vide ce n'est donc pas une légende. Beaucoup de champs, beaucoup beaucoup de champs...carrées...ou rond. Parfois des lacs. Parfois de très très grands lacs. Parfois des montagnes. Les villes sont étonnantes vues d'en haut, très structurées (ici, périphérie de Toronto).

Bientôt Calgary. « Veillez accrocher vos ceintures de sécurité, nous allons commencer la descente vers Calgary, turbulences ». En effet, plus aucune visibilité à travers le hublot. Les nuages. La pluie. Comble de ce vol, j'étais assise à côté d'une Jamaïquaine. Les personnes ayant un minimum de culture cinématographique comprendront qu'en apprenant cela, je n'ai pu m'empêcher d'esquisser un sourire...Cool Rasta. Dans l'aéroport, des scènes illustrant ce qu'il y a à voir à Calgary, dont bien sûr les Cowboys sur leurs chevaux...Je prends un taxi pour me rendre dans une charmante maison, qu' Emmanuelle, bretonne travaillant à Calgary me permet de squatter en son absence. Je vais dans le centre ville dimanche mais je me réfugie rapidement dans un centre commercial tant il fait froid dehors. Lundi matin, nous partons avec Simon, collègue Sciences-Potiste. Direction le Campus de University of Calgary et pus précisément Cascade Hall, notre résidence.

Comments

[Alison (trivago)]

Merci à l'auteur pour ce joli partage d'experience pour votre nouvelle vie sur Calgary :) Il parait qu'on y mange bien. Quoiq'uil en soit si vous chercher des petites info sur cette ville, je vous conseil trivago. En vous souhaitant une tres bonne continuation, avec de bons souvenirs plein la tête :))

Bonne continuation
+++
Alison

[Léo]

Ha Joak! j'ai ris en lisant ton message, content que tout se passe bien. Jsuis vraiment content pour toi, vivement la suite !